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Image de Nisarg Chaudhari

À propos

Depuis le début de ma formation, mes travaux de recherche se sont concentrés sur la dimension corporelle de l'expérience des femmes originaires d'Asie du Sud, notamment d’Inde. En 2014, dans le cadre de mon Master en Ethnologie et Anthropologie Sociale à l’EHESS de Paris, j'ai enquêté auprès de femmes hindoues vivant dans un quartier d'Ujjain (Madhya Pradesh). Ma recherche avait pour but de mettre en relation les textes médicaux traditionnels indiens avec les savoirs des femmes concernant la période de la grossesse, collectés à travers l'observation participante et des entretiens en langue hindi. L'étude a permis de préciser le rôle que l'expérience incarnée de la grossesse joue dans la construction du genre féminin chez des femmes hindoues.

 

Dans ma recherche de doctorat, j’ai souhaité approfondir cette analyse en l'ouvrant à d'autres expériences corporelles. J’ai exploré le rôle que les savoirs et les pratiques relatifs au corps reproducteur féminin jouent dans le processus de gynécopoïèse. L'enquête était basée sur une recherche ethnographique menée auprès de trente femmes qui vivent dans la ville de Bhuj (Gujarat, Inde).  Ma maîtrise des langues hindi et ourdou m’a permis de mener une

enquête ethnographique dans la langue parlée par les femmes, sans avoir recours à un interprète. Par ailleurs j’ai pu parfaire ma connaissance du sanskrit dès ma licence à l'Université de Venise, ce qui m’a permis de confronter les discours sur les pratiques aux textes anciens.

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Au cours de mes études, je me suis également intéressée à l’influence que pouvaient avoir les parcours migratoires sur les savoirs et les pratiques concernant l’enfantement, le maternage et le sevrage. Comment les femmes ayant une histoire de migration font-elles pour négocier, reproduire, transformer et contester leurs propres savoirs et pratiques liés à la maternité lorsqu'elles entrent en contact avec la société d'accueil ? Pour explorer cet aspect, je me suis intéressée à l'accueil des mères d'origine tamoule dans un service de PMI à Paris, dans le cadre du diplôme universitaire en « Santé, maladie, soins, médiation et cultures » à l’Université Paris V - Descartes en collaboration avec le centre Minkowska (2015). Ensuite, j'ai approfondi la questionne migratoire lors d'une bourse post-doctorale à l'Université de Trieste. La recherche interrogeait l'expérience corporelle de la (re)construction de la notion de 'chez soi' des migrants d'Asie du Sud à leur arrivée dans la ville de Trieste en Italie. 

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Depuis 2022, j'ai une double qualification : section 15, Langues, littératures et cultures africaines, asiatiques et d'autres aires linguistiques et section 20, Ethnologie, préhistoire et anthropologie biologique.

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Post-doctorante au CN2R et à l'IC Migrations, ma recherche explore les formes de résilience mobilisées par des migrantes face aux violences obstétricales, en prenant comme cas d'étude le vécu des femmes primo-arrivantes, originaires d’Asie du Sud et résidant en Île-de-France. Je collabore également à deux groupes de recherches : projet WomenHealthASU93, sur la santé sexuelle et reproductive des femmes sud-asiatiques en Seine-Saint-Denis (lauréat de l’AAP6 de l’IC Migrations) et le projet AlloVOG, sur les violences obstétricales et gynécologiques envers les femmes exilées non francophones (lauréat de l’AAP de l’Agence Régionale de Santé Île-de-France). Membre associé du CESSMA (UMR 245) et du 'Groupe de Recherche sur la Justice Reproductive’, je suis chargée de cours à l'INALCO.

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